Ce serait vraiment sympa de faire un saut sur la page consacré au roman, juste pour que je sache un peu s'il est lu. Il vous suffit d'y laisser :
un petit mot, un 🧡, un 💋, un 👍, ou encore un 👎.
Le lien est ci-dessous.
Merci.
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24. LE DÉPLIAGE DE LA GRUE
C’est plus long que prévu. Après les pâtes, aucune érection en vue. Abril ne s’alarme pas, faut être patient. Frank ne l’est pas trop.
— Tu aurais dû forcer la dose.
— Plus on en met, plus l’érection dure. — Y a pas de mal à ça ! s’amuse Frank.
— T’en ferais quoi pendant 4 heures ?
— Eh bien, ça fait si longtemps... qu’il me faudrait déjà une heure pour refaire connaissance je suppose. Et après, je sais pas trop, on parlerait du bon vieux temps, j’imagine.
Il rit une fraction de seconde en avance sur ce qu’il va dire.
— Et puis on irait combler toutes les femmes de Slab City qui le désirent !
— Tu parles ! Tu te tordrais de douleur. J’ai vu des patients atteints de priapisme, c’est comme ça que ça s’appelle quand ça dure trop longtemps, elle précise en me regardant. Ils pouvaient même plus mettre le pantalon, ils se pointaient à l’hôpital la braguette grande ouverte et leur truc à la belle étoile.
Pour passer le temps, on a bu. Sauf Frank, à cause de son traitement.
— Comment il peut y avoir du plaisir s’il y a pas éjaculation ? je demande.
— C’est une éjaculation sèche, si tu préfères. Ou plutôt, un orgasme sec. Il aura toutes les sensations, tout le plaisir, mais sans l’éjaculation.
J’ai pas pu m’empêcher de m’exclamer :
— Putain, c’est vachement bien !
— Comment ça, vachement bien ?
— Non, c’est rien, je pensais aux sièges de ma bagnole, ceux d’avant l’autruche, toutes les taches qui auraient pu être évitées !
Frank s’est endormi. Ça fait une heure qu’il aurait dû voir sa grue se déplier, comme il dit. Faudrait peut-être que je lui en remette une dose, réfléchit tout haut Abril. Bon, attendons encore un peu.
La deuxième bouteille de vin a rejoint la première, dehors, au pied du camping-car. La troisième glougloute. On a déjà trop bu.